Que se passe-t-il dans mon corps quand j’ai peur, quand j’éprouve de la joie, de la tristesse ou de la colère ? Que déclenchent les émotions ? En quoi il peut être utile de les comprendre ? La série Les émotions de P'tit cube permet d'apprendre à mettre des mots sur ces sensations physiques et de comprendre qu’il s’agit de réactions normales. Les 7 épisodes de la série répondent simplement et de manière ludique et poétique à des questions émotionnelles du quotidien.

Les émotions de p'tit cube

Comment aider son enfant lors d'une colère ?

Les colères, à partir de quand et pourquoi ?

Votre bébé ne veut jamais aller au bain. Il refuse de quitter le parc. Il pique des crises au supermarché…Jusqu’à ses 3 ans, l’enfant ne contrôle pas bien ses émotions. Il ne peut pas prendre de recul sur ce qu’il fait. La plupart du temps, les colères sont liées à un stress. Cela concerne tous les enfants, de manière plus ou moins prononcée.

Quand un petit pique une colère, c’est qu’il réagit à un changement ou à une frustration. Par exemple, si l’enfant a l’habitude de manger avec sa cuillère bleue et qu’on lui en donne une autre, il se fâche. C’est parce que l'on a changé ses habitudes. Lorsque cela se produit, il panique, il a une montée d’adrénaline et la crise arrive !

Les colères chez l’enfant peuvent commencer vers 18 mois et durer jusqu’à l’âge de 3 ans. Lorsqu’il grandit, apprend à marcher, il découvre le monde, et devient plus curieux. C’est une première phase d’individualisation. Il va commencer à créer ses propres impulsions et désirs.

Pour éviter la crise : la prévoir !

Lorsqu’une situation quotidienne est prétexte à une colère répétée, la meilleure solution reste de l’anticiper. L’idée est de proposer à votre enfant une alternative.

Pour Clémence Prompsy, psychologue clinicienne et co-fondatrice de l’agence Kidz et Family, les mots ont leur importance :

« Souvent, on dit aux enfants : "Arrête de jouer ! Pose tes Lego". Il ne voit alors qu’une chose : jouer et Lego. On pourrait plutôt lui dire : "On part à la pharmacie dans 5 minutes. Tu veux mettre tes chaussures bleues ou tes chaussures jaunes ? ". C’est important de parler en positif, de lui dire ce qu’il peut faire et non ce qu’il ne peut pas faire. Et de lui laisser un petit choix. Pas une grande décision, on évitera de dire : "Tu m’accompagnes à la pharmacie ou tu restes avec papa à la maison ?". Il est trop petit pour ce choix ».

Il est important de préparer l’enfant si la routine est brisée, lui parler de façon positive et lui laisser un petit choix. Cela permet d’éviter quelques crises de colères.

Lorsqu’un conflit est permanent, prendre du temps avec son bébé et avoir une véritable conversation avec lui peut aider à débloquer la situation. Imaginons que tous les soirs, votre enfant ne veuille pas aller au bain et que cela provoque des crises à chaque fois. Clémence Prompsy, propose alors de lui parler les yeux dans les yeux et lui dire :

« On a un problème. On se dispute toujours à ce propos. Ça ne peut plus durer. Donc on va trouver une règle et on n’y dérogera pas ».

Car la spécialiste précise que « plus on est fluctuant, plus l’enfant va faire des colères car il sait qu’il peut obtenir mieux. Avec la règle, on fixe le cadre dès le départ et il faut s’y tenir ».

Évidemment, il est impossible d’échapper à toutes les colères. Elles font partie de la vie et doivent être évacuées. Cependant, on peut accompagner les enfants dans leur colère. On va leur dire qu’ils ont le droit d’être fâchés mais pas de taper. On peut leur donner des autorisations : ne pas frapper ses parents, mais frapper le coussin à la place pour évacuer sa colère, par exemple.

Comment désamorcer une crise ?

Au début de la colère, essayez d'identifier sa cause, comprendre ce qui a stressé l’enfant. On évitera de la considérer comme un caprice et punir l'enfant automatiquement.

S’il s’agit de traverser la rue, il faut rester ferme, car c’est une question de sécurité.

Cependant, si c’est pour quelque chose de plus anodin, on peut se demander si on veut mener cette bataille. Auquel cas, l'idéal est d'être dans l’empathie et ne pas chercher à raisonner l’enfant. Car c’est chose impossible avant ses 7 ans, d’après Clémence Prompsy. La psychologue explique que l'on peut proposer des choix. Et si la crise continue, les parents peuvent essayer de détourner l’attention de leur enfant.

Préférer le calme aux cris

Parfois, il arrive que votre enfant soit tellement en colère, qu’il n’est plus réceptif à aucune de vos méthodes. Il est alors conseillé d'éviter de le noyer sous des flots de paroles. Cela le stresse et va le pousser à se renfermer sur lui-même. La solution de Clémence Prompsy en cas de crise incontrôlable :

« Quand un enfant a totalement perdu le contrôle de son cerveau, on peut l’enserrer avec ses bras, puis effectuer un mouvement de balancier. Il faut ensuite lui répéter "chut", doucement. Et surtout, ne rien dire d’autre, car plus l’on parle, plus l’on essaye de le raisonner, plus cela augmente la colère et l’on risque alors, d’être contaminé par cette-dernière ».

La psychologue ajoute que si vous avez réagi de manière démesurée (cris, fessée), il est important de présenter ses excuses à l’enfant. Et n’oubliez pas qu’il est normal et humain de parfois perdre patience. Donc, ne vous culpabilisez pas !

Cris, pleurs, caprices... Votre enfant hurle et pique des colères. Une experte vous livre des astuces pour aider votre enfant.

2. Utilisez un langage approprié à l'âge de l'enfant: Évitez d'utiliser un langage trop technique ou trop compliqué pour l'âge de l'enfant. Utilisez des mots simples et des phrases courtes pour expliquer la situation de manière claire.

3. Soyez honnête avec votre enfant et expliquez les faits de manière claire. Il est important d'être transparent sur la façon dont leur naissance est survenue pour éviter toute confusion ou malentendu.

4. Faites preuve d'empathie: Soyez conscient que votre enfant peut avoir des émotions complexes et des questions à propos de leur naissance. Faites preuve d'empathie envers leur point de vue et répondez à leurs questions de manière rassurante et attentionnée.

5. Soyez clair sur l'amour et la famille: Rassurez votre enfant que, peu importe comment ils sont nés, ils sont aimés de leurs papas et qu'ils sont une partie importante de leur famille.

Expliquer la gestation pour autrui (GPA) à un enfant peut être une tâche délicate et complexe. Cependant, voici une manière simple et compréhensible d'expliquer la situation :

"Cher enfant, tu sais comment il y a des mamans et des papas qui ont des bébés ensemble ? Eh bien, dans notre cas, ta maman/tes papas n'a/ont pas pu porter un bébé dans son/leurs ventre(s), mais elle/ils voulait(ent) tellement avoir un enfant. Alors, une autre femme qui s'appelle une 'maman porteuse' a gentiment accepté de porter le bébé pour ta maman/tes papas. Le sperme de ton papa a été utilisé pour féconder l'ovule d’une maman donneuse, puis le bébé a grandi dans le ventre de la maman porteuse jusqu'à ce qu'il soit assez grand pour venir au monde. C'est comme ça que tu es né !"

Comment expliquer à un enfant qu'il est né par gestation pour autrui (GPA)

Voici quelques suggestions pour aider les parents à expliquer la situation à leur enfant de manière appropriée :

1. Commencez par des informations de base: Il est important d'adapter l'explication en fonction de l'âge et de la maturité de l'enfant. Pour un enfant plus jeune, il peut être plus facile de commencer par les informations de base, en expliquant simplement que leur papa et leur autre papa voulaient avoir un enfant, mais qu'ils ont eu besoin d'aide pour le faire. Pour un enfant plus âgé, il peut être utile de donner plus de détails sur ce qu'est la GPA et comment cela fonctionne.

Il est important de se rappeler que chaque famille est unique et que la façon dont vous abordez cette conversation dépendra de votre situation et de vos valeurs. En fin de compte, le plus important est de donner à votre enfant un cadre d'explication clair et aimant pour leur naissance, en se concentrant sur l'amour et l'importance de leur famille.

Expliquer à un enfant qu'il est né par gestation pour autrui (GPA) peut être une conversation délicate et difficile à aborder pour les parents.